Le Grand Meaulnes - Alain-Fournier
Dans la Sologne du début du XXeme siècle, l’arrivée d’un nouvel élève va perturber la vie de toute une classe et plus particulièrement, celle du jeune François Seurel.
Seurel, fils de l’instituteur, vit une enfance heureuse mais morne. Dans son coin de campagne, les moments d’excitation se font rares. Heureusement, quelques semaines après la rentrée, Augustin Meaulnes est envoyé en pension chez les Seurel.
«L’arrivée d’Augustin Meaulnes fut pour moi le commencement d’une vie nouvelle», commente alors François.
Meaulnes, fort de ses 17 ans et d’une audace inconnue de Seurel, va bouleverser la vie paisible de la famille.
A l’occasion d’une escapade en solitaire, Meaulnes découvre par hasard un château isolé et délabré mais peuple d’enfants jouant et riant. C’est la qu’il fera la connaissance d’Yvonne de Galais et de son frère qui hanteront ses rêves de jeune homme… Pour les revoir, il ne lui reste qu'à retrouver le chemin qui l'avait mené au domaine la première fois.
Il y a beaucoup à aimer dans ce roman. A commencer par son charme désuet et rustique. Impossible de ne pas imaginer l’école, le tablier gris du maître, le poêle dans un coin… Les descriptions de la vie rurale ne manquent pas de charme et le narrateur, Seurel, s’inscrit parfaitement dans le décor.
Pourtant, la rencontre entre le fils de l’instituteur et Meaulnes a quelque chose de prévisible. Le garçonnet, choyé par Maman, fasciné par l’adolescent rebelle, on a déjà vu. Ce serait sans importance si j’avais pu m’attacher au grand Meaulnes. Malheureusement, la sympathie m’a portée vers le gentil Seurel. Il devenait alors compliqué de se prendre au jeu des aventures de l’ado effronté. Il est regrettable que ce personnage-narrateur n’ait pas été doté de plus de relief car, à mon sens, c’est lui le vrai héros (oublié) de l’histoire. C’est à lui que l’on continue à penser une fois le livre fermé.
Il m’a donc semblé que Le Grand Meaulnes avait besoin d’un vrai Meaulnes. Plus fort et plus attachant. Ou alors un Seurel moins plat.
